Réponse à une Annonce

Citation :

Messire Euzen,

Je me présente Celie, villageoise d'Aurillac, j'ai ouïe dire que vous recherchiez un Maître d'Arme ainsi que d'autres personnels dont les postes ne m'intéressent guère, je préfère préciser. Pourriez-vous me dire exactement en quoi consisterait donc ce poste et si il vous faut des références en la matière que je n'ai pas ainsi vous saurez.

J'avais pensé à une escorte personnelle éventuellement, à vous de voir, la demande est vôtre, je me tiens à votre disposition. Sachez que je pars dès ce soir pour Bourganeuf et que m'installer sur Limoges ne m'est pas dérangeant.

Outre tout ces mots, vous pouvez noter d'ores-et-déjà que je suis franche, libre de tout engagement, vierge de mon casier et pour couronner le tout prête à tout pour protéger mon maître. Pour les défauts, à vous de les découvrir, on aime ou on aime pas, j'aimerai vous dire ne pas en avoir mais il doit y en avoir cachés derrières les fagots, je tâcherai de les cacher subtilement et puis si vous me prenez, à vous de me dire ce qui va ou ne va pas.

Cordialement.
Celie

Citation :

De : Euzen de Montbazon-Navailles, Seigneur des Portes
A : Celie d'Aurillac

Demoiselle Celie,

Le tableau que vous me peignez là est très intéressant, je dois bien le reconnaitre.

Néanmoins, sachez que le poste de Maitre d'Arme est actuellement en pourparlers entre ma fiancée et un homme nommé Chabert. Il aura la charge d'entrainer mon futur écuyer et mon enfant à naitre si celui-ci s'avère être un garçon. Mais, car oui il y a un mais, j'ai bien compris que seules les armes vous intéresse et votre idée d'escorte personnelle me plait. Actuellement j'ai à mon service un valet qui est très compétent dans les taches qui sont les siennes mais n'est guère versé dans le maniement des armes. Et un futur écuyer qui n'a, pour l'instant, rien touché d'autre qu'une fourche. Hors je voyage pas mal et je sors beaucoup. Routes et rues ne sont point sûres. Ne vous y trompez pas, je ne suis pas un freluquet qui tremble à la simple idée de tenir une épée, bien que je préfère de loin la hache, mais même les meilleurs ne peuvent grand-chose seul face à beaucoup. Avoir une main droite prête à dégainer avec vous dans ces moments-là est un précieux atout.

Alors voilà ce que je vous propose, devenez cette main et suivez-moi comme une ombre.

Je ne suis pas homme à croire que les femmes ne savent pas se battre. Je n'aurais aucune crainte à m'en remettre à vous si vous vous en montrez digne. Il va sans dire, que vous ne serez pas une esclave. Vous recevrez une rente hebdomadaire dont le montant sera à définir quand nous nous verrons ... si nous nous voyons bien sur ... et une journée de congé par semaine, elle aussi à définir. De plus, si vous vous engagez à me servir, je m�engage à subvenir à vos besoins. Vous serez logé, nourrie, blanchie. Mais à l'inverse, je ne tolérerais aucune trahison et j'attends une obéissance absolue. Votre opinion comptera mais en privé, de vous à moi, voyez-vous ? En public, nos désaccord, si désaccord il y a, ne devront pas se voir.

Bien, je crois que le principal a été dit. Si cela vous intéresse toujours, sachez que je serais de retour à Limoge dans une semaine tout au plus, nous pourrons donc nous y voir à ce moment-là.

Qu'Aristote vous garde.

Fait à Limoge, le 27ème jour du mois de Septembre 1460

Citation :

Seigneur Euzen,

Il n'y a rien à rajouter si ce n'est que je serai cette main qui vous prêtera main forte, cette ombre toujours proche de vous, ce regard à l'affût de tout, cette discrétion à toute rude épreuve. Seuls mes yeux face aux vôtres délieront ma langue, je ne tolérerai non plus de vous trahir, mon engagement est profond et à vie. Je vous obéirai corps et âme, vos désirs seront des ordres.

Je vous remercie de bien vouloir me loger et me nourrir, je ne demande rien d'autre que de vous servir mais rien que vous, je serai votre propriété.

Dès demain, je serai sur Limoges pour prendre les lieux en otage et vous y attendrai.


Mes respects et je ne vous remercierai jamais assez que de m'offrir hospitalité auprès de vous, ma vie en sera la preuve.

Votre dévouée,
Celie

Citation :

De : Euzen de Montbazon-Navailles, Seigneur des Portes
A : Celie d'Aurillac

Celie,

La lecture de ta lettre me réjouie et conforte l'impression que la première m'avait faite de toi.

Fais donc, rends toi à Limoge et prends garde. J'y serais de retour pour ma part dans une petite semaine. Une fois là bas, soit discrète et tais notre arrangement à tous, jusqu'à mon retour. Car peut-être y rencontreras-tu une Baronne nommée Nahysse Plantagenet de Montfort-Balmyr. Il s'agit de ma fiancée. Son état lui interdit les émotions forte et la rend susceptible, aussi je refuse qu'elle apprenne tout ceux-ci autrement que par moi. Si je lui écris, je lui annoncerais et, alors seulement, tu seras libre de parler. En attendant, pas un mot à quiconque. Autrement, tu pourras quitter de Limoge dans l'heure, compris ?

Mais sinon n'est de crainte, une chambre tes déjà réserver à l'Auberge * As Battant et Baliverne *. Attends moi s'y.

Ton seigneur.

Fait à Limoge, le 29ème jour du mois de Septembre 1460

Citation :

Seigneur Euzen,

Sachez que si un jour je dois quitter Limoges, ça sera la tête haute et que tant que vous me garderez près de vous, je vivrai près de vous sous votre gouverne.

Je ne dirai mot à quiconque et même si je devais me rendre en taverne, je répondrai que je viens de Tulle et que je suis remontée vers la capitale, ville où d'ailleurs je me suis installée discrètement ce matin afin de ne pas éveiller les soupçons des maréchaux mais que ceci reste entre nous, entendons-le bien ainsi comme quoi la surveillance n'est pas efficace.

Je n'attenterai rien de désagréable à votre égard, ni à votre épouse, ni même à votre famille ou descendance, là n'est pas le but, juste que j'ai besoin de me fixer et autant le faire bien auprès d'un homme de valeur.

Voilà, je reste à votre disposition par pigeon interposé, je serai sur Limoges dans deux jours en espérant ne pas faire de fâcheuse rencontre car j'ai un petit pécule sur moi et de la nourriture ainsi qu'une garde robe digne d'une noble.

Je vous remercie pour la chambre que vous avez faite apprêtée à mon égard, je serai digne de votre confiance, soyez-en convaincu.

Mes respects Seigneur Euzen.
Votre dévouée,
Celie