Juillet - [RP] Cérémonie JehanRaphael et Euzen

Aucune hâte excessive quand elle entra dans la salle de réception, Philibert s'était occupé de tout et comme à son habitude tout serait forcément parfait. Vêtue d'une robe bleue azurite tout comme ses poulaines dernier cri dégotées lors d'un voyage à Paris, Victoire affichait une mine satisfaite en parcourant la pièce du regard jusqu'à ce qu'elle approcha des tentures.
Une étrange ondulation de celles-ci attira sa curiosité, aussi elle eut tôt fait de se faufiler derrière l'étoffe de damas et à sa grande surprise :

Oh !!!! Louison votre bon sens vous aurait-il échappé ? Si tenté que vous en ayez eu un tant soit peu un jour!

Le subterfuge découvert, Victoire qui n'en croyait pas ses yeux fulminait en silence en faisant détaler sa camériste qui n'avait pas trouvé mieux que de se planquer là pour roucouler avec le jardinier. Les deux fautifs décampèrent sur le champ tandis que la jeune fille se débattait tant bien que mal avec le tissu pour se sortir de là.[/color]

"Victoire ...? Victoire ? Victoire ?! VICTOIRE ?!?!?!?!"

[color=white]Reconnaissant la voix de son cousin, Victoire s'agitait en sautillant pour qu'il la repère.

Euzen c'est toi ? J'ai coincé mon épingle à cheveux dans le rideau sors-moi de là vite !

Quelle histoire ! Une fois Victoire libérée de son rideau, l'épingle à cheveux fut abandonnée, autant éviter une autre catastrophe et tant pis pour le ravissant chignon. A présent ses cheveux défaits lui tombaient sur les épaules et ses grands yeux bleus fixaient son cousin.

M'enfin je ne me cache jamais derrière les tentures ne va pas imaginer n'importe quoi tout de même ! et plus bas Sauf avec Tugdual....

Et d'arborer aussitôt un sourire mutin quand ses prunelles se posèrent sur une dame qui sans nul doute avait du assisté au spectacle capillaire. Après un temps d'observation elle lissa sa robe et enchaina après Euzen tout en s'approchant de la Comtesse.

Le bon jour votre Grandeur, Victoire Devirieux de Montbazon-Navailles, vous êtes la bienvenue chez moi.

Elle laissa quelques secondes s'écouler et ajouta.

Je vous présente mon cousin Euzen, le fils de mon oncle, lui-même qui était le frère de ma mère. 'fin bref n'allons pas plus loin en explications, les Montbazon sont aussi nombreux que les abeilles dans leur ruche. Souhaitez-vous un rafraichissement ?

......

Philibert ?

Ahhhhhh, l'on venait à sa rencontre. Voilà qui lui ôtait une belle épine du pied.

Bonjour messire Euzen, merci pour votre invitation.Ravie de faire plus ample connaissance. Nos rencontres furent brèves. Nos échanges épistolaires, réduits dirions nous.

Elle atténua son propos d'un sourire charmeur mais ferme. Cela n'était pas de bonnes manières que de détailler des pieds à la tête, mais désormais c'était avec un intérêt tout particulier que la comtesse observait. h quoi............il en allait de la réputation de sa fille. Et s'il était un sujet sur lequel elle ne plaisantait pas, c'était bien celui là. Il y avait anguille sous roche, elle le sentait. Mais civilité oblige, chaque chose en son temps.

Elle sourit à la jeune duchesse.............mon dieu qu'elle était jeune! ou elle trop vieille, d'ailleurs. Soyons réaliste. Légere inclinaison de tête.

Enchantée de faire votre connaissance Votre Grace. Icie de Plantagenêt, comtesse de........... enfin, je suppose que l'on vous a déjà dit tout ça.
Nous avons déjà croisé messire Euzen en d'autres lieux et circonstances. Mais j'ignorais quelle était sa parenté .

Elle ne put s'empêcher de rire sur l'étendue de la famille Montbazon
A dame, je ne peux que vous comprendre. Etant Plantagenêt par mon époux et de Montfort par mon père, je sais ce que c'est. Bien souvent nous découvrons un cousin, neveu ou autre parent au cours des voyages , dont nous ignorions l’existence.
Dans votre famille, je connais surtout Alandrisse, à vrai dire.
J'accepte bien volontiers un verre d'eau. J'ai la gorge un peu sèche.

Et c'était d'autant plus vrai quand sa fille vint l'embrasser. La serrer dans ses bras? humm à Salbart elle l'eu fait sans doute avant de l'admonester sérieusement. Au lieu de ça, elle la retint par la main pour mieux la contempler d'un regard soupçonneux.

Bonjour ma fille. Merci de vous inquiéter de mon voyage même si j'eusse souhaité que vous veniez à moi, plutôt que le contraire.
Enfin, nous verrons cela plus tard. Vous semblez être en bonne forme, c'est l'essentiel.

Citation :

Votre Grandeur. Baronne. Euzeun, cher cousin. Ma soeur adorée.

Ahhh ce jeune homme était donc.........le frère de la jeune duchesse. Beaux yeux, élégant..........

Enchantée messire

Demoiselle Malone............Mes salutations.
C'est vrai, vous êtes aussi une Montbazon-Navailles.

Victoire salua la Comtesse d’un timide hochement de tête. Apprenant aujourd'hui même qu'elle était la mère de Nahysse, elle masqua néanmoins son étonnement en enchaînant sur Alandrisse.

Ma cousine m'a en effet parlé de vous il y a quelques temps de cela, puis je dois vous avouer avoir suivi de près le déroulement de certains évènements qui vous touchaient de près.

Evoquant à mots masqués les dernières élections royales, Victoire s'empressa d'offrir un chaleureux sourire à la Comtesse sans s'étendre plus sur le sujet. Ce n'était point le lieu et surtout l'arrivée qui suivit lui arracha une illumination dans le regard, aussi elle présenta son front à Jehan en ajoutant pour le rassurer.

Mon frère adoré ! Tu n'es point inquiet j'espère, tout se passera bien, et au pire on fera des essais pour que ce soit parfait.

Puis l'éclat d'une voix qu'elle reconnaissait maintenant la sortit de ses pensées. Le clin d’œil est complice quand elle aperçut Malone qu'elle gratifia d'un spontané mot d'accueil,

Bienvenue ma cousinette, je me doutais bien que tu ne manquerais pas cette cérémonie. Et de reporter aussitôt ses azurs sur Nahysse

Vous non plus vous n'auriez raté cet évènement pour rien au monde n'est-ce pas ?...Bonjour Baronne, faites appel à Philibert si vous avez besoin de quoique ce soit surtout.

Enfin le beau brun s'approcha et Victoire dont le coeur s'affola, renchérit à ses mots.

Bien le bonjour heureux fiancé, vous me voyez ravie de vous avoir près de moi aujourd'hui.

D'une main gracile et chaste, elle effleura la sienne furtivement et glissa quelques mots à son oreille que personne ne put entendre.Visiblement heureuse elle rangea malgré tout son empressement dans un tiroir de patience en guettant l'arrivée de Dauphiné.

Tout d'abord, Icie, qu'elle salua comme il se devait, un sourire amusé aux lèvres. Hé oui, une Montbazon aussi ...

Votre Grandeur. Effectivement, je suis aussi une Montbazon.
A savoir ce qu'elle faisait ici, Malone avait une vague idée, au vu de cette légère tension dans l'air, que l'on sentait entre mère et fille. Et ce regard sur Euzen, pour sûr, il y avait une anguille sous cette roche. Pourvu que le cousin n'ait pas fait de trop grosse ânerie. Mieux valait peut être ne pas faire de remarque sur le sujet.
J'ai été absente bien longtemps ... notre cher Poitou se portait-il bien aux dernières nouvelles ? Oui, ce sujet là serait sans nul doute bien moins glissant.

Entra alors un jeune homme, de bonne éducation manifestement, puisqu'il commença par se présenter. L'émeraude prête à découvrir une autre source de sourire fut pourtant déçue de ne pas voire la Sauterelle bondir. Pour sûr, si son frère n'était pas tout en émoi, elle devait ressentir l'importance de la cérémonie à venir. Et c'était compréhensible. Le frère d'ailleurs, à la prunelle jamais loin d'elle, la laissait interrogative et curieuse ... mais revenons au fiancé de Victoire, à qui il convenait de se présenter.

Malone Fortunat de Montbazon-Navailles, une cousine donc de Victoire, Jehan Raphael, Euzen ... épargnons-nous la généalogie.

L'accueil de Victoire fut lui reçu avec une expression d'amitié, cette cousine lui plaisait de plus en plus. Merci à toi de m'accueillir, Victoire. Tu as une bien jolie demeure.

Vint alors un petit bonbon rose, qui attira le regard de Malone vers Ambre, si discrète et timide dans son coin, depuis quand était-elle là ? Et d'ailleurs, Ambre ou Rose ? Comment savoir ?

Bonjour jeune demoiselle ! Et se tournant vers celle des jumelles qui restait au loin. Bonjour à toi aussi, tu viens avec nous ?

Impossible de déterminer laquelle des jumelles était là ... Elle les connaissait finalement si peu ! Alandrisse heureusement la sauva de l'embarras de ne pas savoir nommer ces deux jeunes filles, qui pourtant semblaient être de la famille.

Bonjour Alandrisse ! Tu n'es pas en retard, je ne crois pas que le héraut soit arrivé ? Regard circulaire, pourvu qu'elle n'ai pas fait de bourde ... mais elle ne voyait pas de caducée à l'horizon.

Des souliers noirs vernis qui luisaient comme les yeux d’une vierge lors de sa nuit de noce, annonçant un premier usage, et les petits talons qui claquent ! La classe !
Mais c’est dans un bruit chiche de vigueur et d’audace, que la petite avançait dans la salle, chaque pas est plus hésité, plus embarrassé que son précédent. Et elle qui espérait, désespérément passer inaperçue, jouir du calme de son inexistence et la douceur d’un vide qu’elle a appris à dresser dans sa solitude, échapper aux regards et préserver sa douce bulle hermétique à tout imprévu qui risque de perturber l’agréable platitude de sa vie… Tout ça pour dire qu’il fallait opter pour les chaussons, mais foutue nourrice quand elle s’y prend, laissant opérer une frustration d’une enfance sans fantoches, sans poupées à habiller ni à coiffer… Elle se défoule, qui lui en voudra ? Rose ! Parce que Rose n’aime pas le bruit ! Rose s’mettrai en mode « avion » si elle le pouvait… (Mode « avion » : Tout fonctionne parfaitement en interne, aucune communication possible avec le monde extérieur. Réseau Off ! Paix On! )

Et alors elle claqua ses pas hésités, les doigts crispés sur sa robe, froissant le tissu rose bleuté, la lippe entre les dents, la bouche remuant d’émotions et le regard ancré dans le noir éclatant jusqu’à ce qu’elle heurte son mètre trente contre sa jumelle…
Elle lève la tête et creuse ses fossettes dans un sourire crispé, puis un fin sourire gêné. Elle rejette en arrière une mèche folle qui bouclait devant son oreille et retouche encore son sourire pour en faire un parfait sourire de commande.

Excuse-moi Ambre… Je ne regardais pas devant moi… encore…

D’un regard circulaire, elle survole la salle… Enveloppée par la douce monotonie de la vie familière ses doigts se détendent doucement relâchant sa robe, elle aspire profondément, emmêlant ses doigts à ceux de sa sœur et lui souffle…

Ne va pas courir loin de moi !