D'un cousin vers sa cousine ... Du vassal vers la suzeraine.

Citation :

A : Victoire Devirieux de Montbazon-Navailles
De : Euzen de Montbazon-Navailles

Mea Cicada*,

Alors comment te portes-tu ? As-tu déjà quitter Limoge ? Si oui, ta route s'est-elle bien passée ? C'est étrange que tu ne soit pas là, tu sais. Je m'étais fait à l'idée que tu serais du voyage. J'espère en tout cas que tu ne tarderas pas à fouler de nouveau le sol Limogeaud et que nous serons rentré pour t’accueillir. Et je te l'ai déjà dis, mais je le refais : Fais attention à toi surtout !

Pour notre part, nous sommes arrivé sans encombre à La Trémouille. Je n'ai pas encore croisé Malone, je ne sais donc pas combien de temps nous y resterons. Pas trop j'espère, cette ville est ennuyeuse à en crever debout et la route vers Saumur reste longue.

Néanmoins, j'ai eu une surprise qui m'a pas plus se matin. Vois-tu, j'ai découvert qu'Elea n'a pas voyager dans la carriole en compagnie de Mère Eloin et des autres, mais nous suivait de loin à cheval en compagnie d'un blanc-bec, nommé Icanos. Pardonne ma négligence, j'aurais dû le voir durant le trajet mais de nuit, je me suis plus concentré sur la route. Bref. Cela aurait pu en resté là mais voilà qu'à présent, il l'embrasse sur la joue au vu de tous. Cela n'est guère méchant, j'en convient mais vu la rapidité des choses ... Il y a craindre. Je penses qu'il ne serait pas mauvais que tu lui trouve un chaperon. Elea est une gentille fille, elle ne fera pas d’ânerie volontairement. Mais elle reste jeune et n'a, malheureusement, ni ta maturité, ni ta clairvoyance, et je ne voudrais pas qu'elle se face du tord et t'en face par la même occasion.

La cérémonie ne va pas tarder à commencer, je ne peux aller plus loin pour cette fois.
Prends soins de toi, Mea Cicada, et qu'Aristote veille sur toi.

Ton cousin.
Euzen d.M.N.
Fais à La Trémouille, le 05 Septembre 1460

* Ma Sauterelle

Citation :

A : Euzen de Montbazon-Navailles
De : Victoire Devirieux de Montbazon-Navailles

Mon cousin adoré,

Je t'écris depuis Tulle, moi aussi je peux te dire que cette ville est ennuyeuse à mourir. Et comme je n'ai pas envie de mourir de suite alors nous allons vite décamper de là.
Mes compagnons de route sont muets, et tu peux t'en douter aisément, cela me chagrine, voire même cela m'horripile. Alors j'entretiens une conversation fort intéressante avec Fabelhaft sous l'oeil bienveillant de Napo.

Bref, tu l'auras compris je suis montée sur ressort et ne supporte pas la moindre contrariété....Or tu m'annonces qu'Elea roule des yeux avec son blanc-bec, me voilà donc proche de la crise de nerfs. Jamais je n'aurais du la laisser courir les routes sans moi, cette vilaine en profite pour se comporter comme une effrontée.

Aussi, puisque tu fais partie du voyage, peux-tu la chaperonner s'il te plait mon Euzen? Vois-tu j'ai l'impression qu'elle devient tel un chien fou qu'on lâche dans la nature, et si elle venait à se comporter comme une gueuse je compte sur toi pour me le faire savoir surtout.

A mon tour je vais m'en tenir là pour le moment et plonger à nouveau dans mes dossiers tant que je peux travailler à la lueur du jour.

Je t'embrasse affectueusement
Que le Très-Haut te protège en sa Sainte garde.

Victoire.

Citation :

A : Victoire Devirieux de Montbazon-Navailles
De : Euzen de Montbazon-Navailles

Ma chère Cousine et Suzeraine,

Ainsi, ils ne sont pas plus bavard en voyage qu'à Limoge ? Tu m'en vois navré Mea Cicada*. Je sais à quel point cela peut te blesser et je regrette d'autant plus que tu ne sois pas avec nous. J'espère néanmoins que tes conversations avec la Fabuleuse, te distrait un peu. Et penses à te reposer également, le travail c'est bien, mais le repos aussi. N'oublie pas que les voyages fatiguent quand bien même ils se font sur le dos d'un canasson.

Quand penses-tu revenir ?

Et pardonne moi de te soucier avec mes propos sur Elea. Si je n'avais pas pensé que cela était vital, je n'aurais pas chercher à t'inquiéter avec cela. Mais ne te tracasse plus, je garderais l'oeil sur elle pour toi. Et si cela peut t’apaiser, sache que depuis ma dernière lettre, elle n'a pas cherché à revoir se blanc-bec. Surement a-t-elle compris le bien fondé de mes mises en gardes. Je ne lui ai pas encore révélé que tu souhaitais que je la chaperonne, je garde cet atout dans la manche pour le cas où elle se rebellerait un peu. Mais je gage que cela n'arrivera pas, elle sait se montrer raisonnable quand il le faut.

Il va pourtant falloir nous coltiner cet Icanos pour le reste du voyage, je crois que c'est là ma plus grande source d'agacement. Je ne sais pas se qui cloche chez lui mais je t'avoue ne pas lui faire confiance. Enfin, nous verrons bien, l'avenir nous dira si j'ai tord ou raison.

Une nouvelle fois, je te le demande Mea Cicada, fais attention à toi.
Et que le Très-Haut veille sur toi en particulier.

Tendrement.
Ton cousin.
Euzen d.M.N.
Fais à La Trémouille, le 06 Septembre 1460

* Ma Sauterelle