Ferrassières
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 Sur le quotidien

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2 participants
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Joska

Joska


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MessageSujet: Sur le quotidien   Sur le quotidien Icon_minitime1Dim 26 Fév - 14:45

La vie urbaine

Les communes

Avec le réveil économique et la croissance des villes, l'influence de ses habitants, les burgenses ou bourgeois était croissante. Dans les principales cités d'Europe s'étaient formées des associations appelées corporations, guildes ou hanses, et rassemblant les personnes exerçant le même métier. Au début leur rôle consistait en un soutien mutuel contre la concurrence et le besoin. Mais les corporations se heurtèrent très vite aux seigneurs qui voyaient d'un mauvais œil cette organisation étrangère à l'ordre féodal. La lutte entre seigneurs et bourgeois fut ainsi à l'origine du mouvement des communes libres. Peu à peu, la prospérité et l'unité de la bourgeoisie citadine réussissaient à contrôler ou neutraliser le pouvoir effectif du seigneur. Les moyens utilisés étaient divers. Parfois, les citoyens trouvaient l'appui d'un allié précieux : l'évêque de la ville. L'évêque n'hésitait pas à défendre les bourgeois contre leur seigneur et même à prendre les armes pour s'opposer aux grands féodaux. Dans d'autres lieux, c'est le souverain lui-même qui soutenait les prétentions des bourgeois : le comte de Flandre et le roi de France encouragèrent le mouvement des communes. Pour le roi de France, il s'agissait d'affaiblir le pouvoir des grands feudataires du royaume. Ainsi, les citadins d'une ville « se gouverner en commun », d'où l'appellation de commune.

Les libertés communales

Dans la plupart des cas, les bourgeois conjurés achetaient leurs libertés au seigneur. Si le seigneur acceptait, on rédigeait des « chartes de franchise » (ou de liberté), énumérant les droits accordés aux communes libres. Mais bien souvent, irrités par les refus et réticences qu'ils rencontrèrent, les citadins n'hésitèrent pas à recourir à la violence. Bien sûr, la répression féodale était terriblement sanglante (1076 : Le Mans, 1114 : Amiens ...). Mais le mouvement s'étendit durant les XIIe et XIIIème siècle. Les libertés acquises par les villes étaient plus ou moins étendues. Au nord-est de la France, la commune jouit d'une réelle indépendance. Elle fait ses lois, bat sa monnaie, lève une milice... Mais c'est en Allemagne et Italie du Nord que les libertés sont les plus larges : les communes constituent de véritables petits états. Ayant obtenu leur autonomie, les communes s'organisèrent sous le gouvernement de leurs magistrats, contrôlés et aidés par le conseil communal, dont faisait partie les personnages les plus riches et les plus influents de la cité. Souvent, des conflits éclataient entre les corporations et les grands de la cité (marchands, banquiers...). Le roi proposait alors son arbitrage face à ces conflits permanents. Mais parfois, la cité faisait appel à un personnage étranger à la ville, le podestat (celui qui exerce l'autorité), auquel on confiait le gouvernement de la cité. Le mouvement d'émancipation de ces villes introduisit des manières de penser et des attitudes qui étaient étrangères au monde féodal. Enfin, il légua une institution qui se maintint jusqu'à nos jours : le régime municipal.

Citation :
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]« L'air de la cité rend libre »

Une règle particulière fut établie dans certaines communes, notamment Bologne. Elle consistait à acheter la liberté d'un esclave s'il se réfugiait un an et un jour dans une commune. Les citoyens ne désiraient aucun serf ou esclave sur son territoire.


La vie rurale

Campagne et ville

Les paysans représentent près de 95% de la population médiévale, ils formèrent la base matérielle, et le fondement de l'activité économique de la civilisation européenne. Le dynamisme des marchands et artisans fit la prospérité des cités, mais ce sont les paysans qui nourrissaient les citadins. Le travail de la terre était pénible et laborieux, mais il s'améliora, et permit à l'Europe de prospérer. Au Moyen Âge, la séparation entre ville et campagne était moins nette qu'aujourd'hui. Autour des remparts de la cité s'étendaient champs et prés. Mais le développement technique avec l'essor du commerce, de l'artisanat et des travaux intellectuels en ville, et de la culture et de l'élevage en campagne, entraîna une séparation plus marquée. La vie des paysans épousait le rythme des saisons, les mêmes travaux se répétaient d'une année à l'autre. Les transformations à la campagne étaient moins nombreuses et moins rapides qu'en ville. La vie citadine, au contraire, favorisait le contact entre les individus, la diffusion des connaissances techniques et intellectuelles. L'habitant des cités apparaissait moins soumis aux contraintes de la nature.

Citation :
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]La représentation du temps

Au Moyen Âge, les paysans avaient une conception du temps très différente de la nôtre; ils se le représentaient comme quelque chose qui se répétait sans cesse et qui revenait toujours à son point de départ, à l'instar des aiguilles d'une horloge. Le temps était pour eux à l'image des saisons qui se succédaient. Ainsi le calendrier des paysans épousait étroitement la succession des activités agricoles (labours, semailles, récoltes...). Les mois de l'année sont un motif fréquemment représenté au Moyen Âge, chaque mois est symbolisé par les activités agricoles de la saison.

Deux catégories de paysans

Les serfs de la glèbe : Les paysans, ou serfs de la glèbe (c'est-à-dire de la terre, au sens de sol cultivé) faisaient partie du domaine. Lorsque le terrain était vendu, ils passaient d'un maître à l'autre, de la même manière que les animaux de la ferme. Les fils de paysans devenaient paysans comme leurs ancêtres, et comme leur futur descendance. Mais le servage n'était pas à proprement parler l'esclavage, même si la condition des serfs était proche des esclaves de l'Antiquité. Dès la fin de l'Empire romain, l'esclavage avait reculé sous l'influence de la nouvelle organisation économique et sociale, qui s'était formée autour du domaine, et qui suppléait l'État en pleine décomposition. De plus l'Église condamnait l'esclavage. Les serfs avaient beaucoup d'obligations mais aussi des droits. Ils étaient pleinement considérés comme des personnes, et théoriquement, ils pouvaient quitter le domaine à tout moment, aucune loi ne les obligeait à rester liés à la terre.

Manants et alleutiers : Le phénomène de servage se généralisa en Europe du Nord. En témoignent les nombreux vocables européens. Du latin manere (resider), dérivèrent les mots mansus ou manse, c'est-à-dire les champs et la maison des paysans. En français, le paysan fut appelé manant, celui qui reste sur la terre. L'habitation de la ferme fut appelée maison. En Angleterre, les seigneurs appelèrent manor, manoir, le petit château destiné à surveiller et protéger les champs. A côté des serfs subsistaient des paysans libres ou alleux. Les alleutiers (ou vilains), comme on les appelait en France, étaient fort nombreux dans l'Europe du Sud.

La répartition du territoire

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Au début du Moyen Âge, l'Europe était une étendue inculte et sauvage, appauvrie par le passage des tribus barbares. La transformation de ce continent est le résultat du labeur ininterrompu commencé à l'époque médiévale, et en particulier des grands défrichements des forêts (par le feu ou la hache). La terre appartenant au seigneur était divisée en deux parties :

La réserve domaniale : Du latin dominus (maître). En plus du château ou de la résidence seigneuriale, elle comprenait les champs, les vignes, les pâturages, les forêts, terrain de chasse du seigneur. Elle comprenait également le village installé autour du château, avec le four, le moulin et des artisans tels que le sellier ou le forgeron.

Les manses : Le reste du domaine était divisé en manses (ou tenures) attribués selon leur étendue à une ou plusieurs familles paysannes. Le manse était la cellule fondamentale de l'économie agraire du Moyen Âge. Le serf disposait des produits du potager, ainsi que de la basse-cour et du porc, une des seules sources de protéine animale, le mouton était réservé à la laine et le bœuf pour le trait. Le serf avait également le droit de faire paître ses bêtes sur les champs en jachère (terrains non cultivés).

L'évolution du servage

En échange de la terre et de la protection militaire, le serf avait quelques devoirs envers son seigneur. Il devait remettre une partie de la récolte à son suzerain et payer des taxes. Il devait également participer gratuitement à des travaux appelés corvées. Ces tâches pouvaient être labours, récoltes ou sarclages sur les terres du seigneur. Mais ils étaient également appelés à la réparation d'un pont, creusement d'un puits ou réparation des murs du château. Mais au fil des ans, les besoins en argent des seigneurs s'accrurent, en partie à cause de l'enrichissement général. Le paysan quant à lui obtenait des revenus en vendant au marché les produits qu'il ne consommait pas. Cela modifia la condition du serf qui pouvait ainsi s'affranchir des corvées et réquisitions militaires en échange d'une somme d'argent au seigneur. On passa ainsi du servage au fermage, le propriétaire louait la terre au paysan qui l'exploitait à son compte. La production agricole augmenta considérablement car le paysan travaillait à son compte et se devait d'obtenir de quoi payer le loyer et de quoi nourrir sa famille.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

De nouvelles techniques agricoles

Les paysans avaient constatés que certaines cultures comme les céréales, appauvrissaient le sol, alors que d'autres comme les légumes l'enrichissaient. Pour éviter l'épuisement du sol, les agriculteurs de l'Antiquité avaient institué le système de la rotation biennale : un champ semé en céréales était laissé en jachère l'année suivante, il était labouré, mais non semé, et servait de pâturage. Au Moyen Âge, la rotation devint triennale : le champ était cultivé en céréales la première année, puis en légumes la deuxième année, avant d'être laissé en jachère la troisième année. Le gain de ce système était double. En effet, désormais seul un champ sur trois restait improductif, et la culture des légumes enrichissait la terre. La production augmenta de 50%, le paysan pouvait vendre ses excédents et améliorer sa condition précaire. De plus, la technique permit l'amélioration des outils agricoles : araire, charrue, herse, houe, faucille...

Les divertissements populaires

Foires et spectacles

Les foires : C'est à partir du IXe siècle et sous l'essor des croisades qu'une ferveur religieuse redonna de la vigueur à la vie sociale. Les grandes foires européennes du Moyen Âge eurent à cette époque leur premier moment d'authentique splendeur. Les foires apparurent comme la conséquence de la nécessité pour les commerçants de s'approvisionner en marchandises de toutes sortes. La France fut un acteur de premier ordre dans le développement des grandes foires médiévales, parmi lesquelles se détachent celles de la Champagne et la foire parisienne du Lendit. Au XIIe siècle apparurent d'autres foires et d'autres produits, notamment la foire de Beaucaire en Languedoc. Mais avec le temps, les foires méridionales françaises furent éclipsées par celles organisés quatre fois l'an, deux semaines durant, dans la ville de Lyon, depuis 1420. La situation privilégiée de Lyon, à un croisement où confluent les courants du trafic international provenant des quatre points cardinaux, en fit une ville de foire par excellence.

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Les spectacles : Le Bas Moyen Âge fut une époque où l'industrie et le commerce eurent un essor qui ne sera dépassé qu'à l'aube de la Révolution industrielle du XVIIIe siècle. Les gens se déplaçaient alors partout, sur mer comme sur terre. Des spectacles itinérants se produisaient de foire en foire et sur les plus modestes marchés régionaux. Saltimbanques, funambules, lanceurs de couteaux, ventriloques, conteurs, bouffons, pitres, mimes... passaient de palais en châteaux, sans négliger les plus petites cours royales. Parfois, d'authentiques œuvres théâtrales étaient montées. Les œuvres représentées par ces compagnies ambulantes étaient rudimentaires, car peu de gens pouvaient lire et écrire. Les dialogues pouvaient ainsi être livrés à l'improvisation des interprètes, qui pouvaient être des étudiants en vacances ou des religieux.

Les tournois

Seuls les chevaliers pouvaient participer aux joutes et aux tournois. Ces compétitions étaient le spectacle le plus apprécié du public durant tout le Moyen Âge. Le tournoi était solennellement ouvert par un héraut (officier chargés de faire des proclamations solennelles), qui annonçait sur les places publiques l'intention du roi ou d'un grand seigneur de rassembler pour cette fête les chevaliers les plus réputés du pays. Autour d'une vaste esplanade, appelée lice, les participants avaient élevés leurs riches tentes ou pavillons. Au sommet de la lance plantée à l'entrée était suspendu le bouclier avec les armoiries du seigneur. Le tournoi durait habituellement plusieurs jours. Les épreuves étaient variées et dotées d'un riche prix. Les adversaires s'affrontaient avec des armes dites « courtoises », c'est-à-dire rendues inoffensives ou presque (les accidents étaient fréquents) : les lances étaient épointées et les épées privées de leur tranchant. Alors que la joute voyait s'affronter deux cavaliers séparés par une barrière ou une corde, la « mêlée » consistait en une véritable bataille rangée entre deux groupes de cavaliers égaux en nombre. La mêlée se déroulait en champ libre, et bien qu'il existât quelques règles comme celle de ne pas frapper d'estoc, elle était très violente ! Il n'était pas rare de sortir des morts du terrain d'affrontement. Au XVe siècle, se formèrent des compagnies de chevaliers dont l'unique but était de favoriser des tournois. Pour les jeunes fils cadets d'aristocrates, le tournoi devenait une véritable profession. A en croire les chroniqueurs, les combats devinrent de plus en plus spectaculaires. Il y avait parfois d'autres compétitions comme la lutte libre, le tir à l'arc, à l'arbalète ou à la fronde.

La joute

L'épreuve la plus spectaculaire était la joute, au cours de laquelle deux adversaires s'affrontaient directement, à pied et à cheval. Le chevalier défiait son rival en touchant de la pointe de l'épée le bouclier suspendu à son pavillon. Le défi devait alors être relevé. Descendu dans la lice, le chevalier parait son armure resplendissante, manifestant ses sentiments envers sa dame, à qui l'on dédiait le combat : le chevalier portait au bras, sur la lance, ou autour du cou, un voile ou un mouchoir aux couleurs de celle-ci. Puis la joute commençait. Au signal des juges, les concurrents s'élançaient au galop l'un contre l'autre; le choc des lances contre les boucliers ou l'armure était terrible. Si aucun des deux adversaires n'était désarçonné, un nouvel engagement succédait au premier. Au contraire, si l'un tombait, l'autre mettait pied à terre et le duel continuait à l'épée ou à la masse. Le perdant devait reconnaître loyalement sa défaite, sinon les juges le déclaraient « hors de combat ». Le vainqueur recevait non seulement le prix mis en compétition, mais aussi les armes, les chevaux et la personne même du vaincu : celui-ci était considéré comme prisonnier et recouvrait la liberté sous une rançon.

Citation :
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]Le dernier tournoi

En 1559, c'est au cours d'un double mariage que se produisit un spectacle de bien funeste mémoire. Pour clôturer les festivités, un tournoi eu lieu à Paris. Le roi de France Henri II décida alors d'y participer pour affronter le comte de Montgomery, l'une des plus fines lames de l'époque. La fatalité fit qu'au cours de la troisième passe, la lance de Montgomery, déviée par l'écu d'Henri pénétra sous la visière du casque de celui-ci et lui traversa l'œil. Le roi agonisa dix jours, puis mourut. La reine Catherine de Médicis interdit alors les tournois et les joutes sur le sol français.


Moeurs et coutumes

La condition des femmes

Au Moyen Âge, l'Église considère la femme comme instigatrice du péché originel, on la soupçonne de porter l'hérésie. Il n'y a qu'un remède à cela : le mariage, en rendant la femme mère. Ce sont les familles qui unissent leurs enfants, généralement douze ans pour les femmes et quatorze ans pour les hommes. Dans les classes élevées, le mariage est un instrument d'alliances et d'implémentations. Si le couple n'est pas en mesure d'avoir un enfant, le mariage peut être remis en question, et la femme peut être répudiée. Beaucoup de grossesses sont fatales aux mères, et faute d'avortement on pratique beaucoup l'infanticide. Les prostituées ou filles de joie sont beaucoup présentes au Moyen Âge. La prostitution est autorisée par l'Église, la femme doit provenir d'une ville étrangère pour éviter l'inceste. Souvent, ces femmes ont été rejetées par leur famille après un viol ou une grossesse clandestine. Le viol est puni, mais pas de la même façon : s'il s'agit d'une religieuse, d'une femme mariée ou d'une vierge, le crime peut être puni de mort. S'il s'agit d'une servante d'humble condition, on doit fournir une indemnité à la famille. Les femmes participent activement à la vie économique, d'ailleurs, dans le commerce alimentaire, les femmes sont majoritaires. Cependant les salaires sont dès cette époque nettement inférieurs aux hommes. En campagne, elles aident leur mari aux tâches agricoles. Mais à travers l'amour courtois des chevaliers et troubadours, la femme reste une importante source d'inspiration. Principalement développé par la culture occitane, les femmes sont vénérées pour leur beauté et leur amour, les hommes pour leur courage et leur bravoure. Enfin certaines femmes ont réussi à se forger une solide renommée historique : Aliénor d'Aquitaine, Marie de France, Jeanne d'Arc...

Costume et habillement

Le vêtement possède au Moyen Âge une signification sociale : selon le rang et les fonctions occupés, on ne s'habillera pas de la même façon. Au XVe siècle, la plupart des hommes ont adopté le port d'un vêtement de dessus très court, mais certains, par décence, continuent de porter des robes et manteaux longs : les prêtres, les notables, les doctes. Parmi ceux-ci, médecins et juristes partagent le privilège de porter le même costume rouge doublé de fourrure blanche. Les vêtements proprement dits sont complétés par de nombreux accessoires du costume. La ceinture, le plus souvent une simple lanière de cuir, est parfois cloutée. Celle des femmes peut être orfévrée et constituer un véritable bijou. Nombreux sont les hommes à accrocher à leur ceinture une bourse ou une sacoche. Accessoire indispensable du costume, les aiguillettes sont des lacets accrochant l'un à l'autre deux vêtements ou deux pièces d'un même vêtement.

Coiffure

Les gens du Moyen Âge ne conçoivent pas de vivre tête nue, la variété des couvre-chefs, tant masculins que féminins, est flagrante. Les femmes de plus haut rang portent des coiffes à cornes cachant complètement leurs cheveux tirés en arrière. Ces coiffes sont recouvertes de tissu façonné et parfois d'une résille. Certaines portent un simple voile blanc tombant sur leurs épaules. Quand elles sont vieilles, les femmes s'entourent toute la tête, y compris le menton, dans des linges blancs appelés touailles. La touaille est une pièce de tissu étroite et très allongée qui fait partie du trousseau de la mariée et sert à tout dans la maison : torchon, serviette, essuie-mains, maillot, bandage, tablier... Diversité et hiérarchie apparaissent également dans les coiffures masculines. Travailleurs manuels et hommes de peine portent un simple calot. Apprêter son chaperon demande une certaine dextérité : cette longue pièce de drap est enroulée au sommet de la tête. L'un, court, retombe sur le côté, l'autre plus long, drape souplement les épaules ; en cas de mauvais temps il peut aussi serrer davantage le cou et les oreilles pour les protéger du froid.

Référence : [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]
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Euzen
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MessageSujet: Re: Sur le quotidien   Sur le quotidien Icon_minitime1Ven 1 Juin - 11:11

Les Soins De Beauté Au Moyen Age


Le teint :


Louis Guyon, en 1664, conseille que "pour entretenir la beauté de la face, il faut deux fois la semaine oindre la face d'huile de myrrhe, ou se laver la face quand on va se coucher d'eau de fleurs de Tillot".
Et plus loin : "Ceux qui ont un beau teint n'ont besoin d'aucun remède. Mais ils le doivent seulement conserver un bon régime et se contregarder des choses externes qui y peuvent nuire, comme la chaleur d'un grand feu, la trop grande chaleur du soleil, un grand froid, la fumée, poussière, tristesses, fâcheries, pas trop jeûner, veiller, dormir ou se colérer : car par ces choses, et autres occasions, le beau teint tournera en une grande laideur."

Les taches de rousseur :

Elles sont considérées comme des imperfections, et on utilise divers ingrédients pour les faire disparaître.
Ainsi les oeufs de poule, qui amollis dans le vinaigre, sont ensuite mélangés à de la farine de moutarde sauvage.
Ou encore la même farine associée à de la poudre de gingembre et de l'encens blanc.

Les boutons :

On trouve dans les recettes contre les boutons des éléments comme ll'alun et l'absinthe, ainsi que le vif-argent.

Les rides :

Selon Roger Bacon, au XIIIeme siècle, les rides peuvent apparaître précocément suite à une exposition à un froid très rigoureux, ou à une chaleur intense.
Pour combattre les rides, de la violette et de la mauve sont mises à bouillir dans du vin. Il faut alors placer le visage au-dessus de la vapeur qui s'en dégage.

La blancheur de la peau :

La couleur de la peau ne devant pas être hâlée, les femmes ont recours à des fards pour obtenir un teint clair et immaculé. Chez les plus coquettes, même les mains sont gantées, les gants pouvant être parfumés.
La recherche d'un beau teint pâle passe surtout par l'application de blanc sur la peau. Plus le blanc sera profond, meilleure sera la recette.
Aldebrandin conseille de passer le soir une préparation à base de farine, puis au matin d'"estuver" le visage, puis de lui appliquer une poudre colorante blanche permettant d'obtenir l'effet désiré. Parmi ces ingrédients, on compte la farine, le marbre blanc, le corail blanc, le cristal blanc, et même la céruse à base de plomb.
On peut aussi trouver des recettes à base de noyaux de pêche séchés et réduits en poudre, ou de savon délayé avec de la mie de pain, qu'on applique sur le visage lavé.
Si la peau est rugueuse, le fard blanc de froment est préconisé : du froment est mis à macérer dans de l'eau bien propre pendant "quinse jurs" puis broyé et passé à travers une étamine. Le tout est appliqué sur le visage lavé au préalable à l'eau de rose.
Avec l'âge, le visage devient "mult discoloré" et se farder devient une nécessité. Dans "L'ornement des dames" une recette est proposée, à base de froment, de blanc d'oeuf et de graisse.

Les dents :

La blancheur des dents est primordiale pour séduire, à une époque où l'hygiène concerne essentiellement les parties visibles du corps.
Les recettes sont destinées à préserver les gencives et leur couleur, blanchir les dents et avoir une bonne haleine.
Aldebrandin conseille d'éviter de manger successivement des aliments très froid puis très chauds. Il préconise surtout de se garder "de vomir souvent", ce qui abîme les dents.
Hildegarde de Bingen quant à elle conseille d'utiliser
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